Nous débutons ici une série d’articles sur l’origine des légumes. Nous traiterons de l’origine géographique des principaux légumes consommés et cultivés en Europe.
Cet article traite des légumes originaires d’Amérique du nord (1) et d’Amérique du sud (2). Ces légumes ont pour la très grande majorités été « découverts » par les conquistadores dans ce qu’on appelait le Nouveau-monde. Les autochtones les avaient déjà domestiqués et développés, il ne restait plus qu’à les ramener sur le vieux continent.
Quel accueil pour ces nouveaux légumes ?
Les légumes en question sont (liste non exhaustive) les pommes de terre, la tomate, les diverses sortes de haricots, la courge(tte), potiron, maïs, poivron et le topinambour, ainsi que les piments (techniquement, certains des éléments de cette liste sont des fruits, nous les citons car ils sont souvent consommés comme des légumes).
Ces légumes, pour la plupart, ont mis du temps à rentrer dans la consommation courante, car ils étaient suspectés d’être impurs, secondaires ou maléfiques dès lors qu’il poussaient dans le sol et non dans un arbre.
Les famines, puis la recherche de saveurs plus subtiles en cuisine, donneront un coup de fouet à ces légumes (notamment les pommes de terre), notamment au XVIe siècle, grâce à une curiosité alimentaire plus développée, et l’essor de l’art de la cuisine.
Apprivoisés en trois étapes
Ces légumes, comme tant d’autres, ont vu 3 étapes rythmer leur « rapport » aux hommes. Dans un premier temps, ils ont été pré-domestiqués, c’est -à-dire que les hommes ont commencé à les protéger ou les développer, en leur reconnaissant une utilité alimentaire, agricole ou médicinale.
Progressivement, on a commencé à créer un nouvel environnement favorable aux plants, ce qui n’arrivait pas initialement.
Dans un troisième temps, ces plants ont été domestiqués de façon véritable et complète, on a sélectionné des variétés, puis surveillé les divers éléments favorisant leur croissance. On a identifié (nommé) plus précisément chaque variété et comment la faire pousser au mieux.
C’est ce qui a donné, à l’époque moderne, des noms de plantes précis, la mise au point de techniques de cultures pour chaque variété, et une sélection-amélioration des différentes variétés existantes. Bon appétit !
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